Les fédérations européennes de SP au Parlement européen
À l’invitation de Mme Anne Sander, députée européenne, des représentants de la FNSPF et de plusieurs fédérations de SP d’autres pays européens (Allemagne, Finlande, France, Luxembourg, Pays-Bas…), réunis à Strasbourg sous l’égide du CTIF, ont pu échanger, le 17 février dernier, sur les enjeux de la préservation et du renforcement du volontariat de protection civile dans l’Union européenne, vu son importance pour la cohésion sociale des États membres et face à l’aggravation des crises liées en particulier au dérèglement climatique.
Parmi les présents, une quinzaine d’eurodéputés, de toutes les appartenances politiques et représentant sept États membres (Autriche, Belgique, Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Espagne), ainsi qu’un chef d’unité de la DG Emploi de la Commission européenne.
Face à la menace persistante d’une assimilation des SPV à des travailleurs à la suite de l’arrêt « Matzak » de la Cour de justice de l’Union européenne, les sapeurs-pompiers européens ont salué l’initiative de cette réunion et demandé l’adoption par l’Union d’une directive spécifique pour préserver et développer l’engagement citoyen volontaire en faveur de la protection civile. En effet, le professionnalisme dont témoignent les 3,5 millions de citoyens engagés dans le cadre de cette activité ne doit pas conduire à les confondre avec et les assimiler à des travailleurs.
Ce message a été reçu et partagé par les eurodéputés présents, qui ont estimé que la vocation de l’UE était d’aider et de protéger les citoyens européens et non de les empêcher de s’engager dans une activité de SPV. Ils se sont montrés favorables à relayer cette piste de travail auprès de la Commission européenne.
Pour éviter l’épée de Damoclès d’une éventuelle condamnation par la justice, Christophe Marchal, vice-président de la Fédération, accompagné de plusieurs présidents d’unions, a appelé, au nom des sapeurs-pompiers de France, à poursuivre le travail pour aboutir à une solution juridique visant à protéger et à renforcer les modèles de protection civile fondés sur le volontariat et la participation de la société civile parmi les États membres.
L’actuelle présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) doit permettre d’avancer et de marquer un progrès décisif dans cette direction.